Comme son nom l’indique, le poste à souder oxyacétylénique se compose :
• d’un jeu de bouteilles de gaz comprimé à 200 bars pour l’oxygène et de l’acétylène dissous à 15 bars dans l’acétone,
• de deux détendeurs permettant d’amener le gaz de sa pression de stockage à sa pression d’utilisation et de la réguler,
• de dispositifs de sécurité appropriés : antiretours pare-flamme (ref : W000075151), raccords rapides (ref : W000075150),
• d’un chalumeau.
La combustion complète de l’acétylène nécessite 2,5 volumes d’oxygène pour 1 volume d’acétylène. Le chalumeau fournit l’acétylène et 1,2 volume d’oxygène, le volume restant d’oxygène (1,3) étant apporté par l’air ambiant.
Ce dosage précis génère la flamme réductrice employée pour le soudage. En effet, un déficit d’oxygène produit une flamme carburante (moins chaude) et un excès d’oxygène, une flamme oxydante.
Dans le soudage à la flamme, la chaleur nécessaire à la fusion est produite par la combustion d’un gaz combustible dans l’oxygène qui sert lui de comburant.
Divers gaz ont été ou sont encore employés pour des applications particulières : hydrogène, propane, butane, gaz naturel. Ces trois derniers sont principalement utilisés pour le brasage et soudobrasage où la température de flamme est de l’ordre de 2 850 °C maxi.
En effet, l’utilisation de l’acétylène reste l’idéal en matière de soudage à la flamme. La flamme oxyacétylénique est celle qui réunit le plus de qualités :
• flamme la plus chaude : entre 3100 °C et 3200 °C,
• flamme la plus facilement réglable,
• flamme la plus puissante par unité de surface,
• flamme la plus réductrice des oxydes qui sont cause d’inclusions.
Les espaces dans lesquels sont exécutés des travaux à la flamme, doivent être bien aérés afin d’éviter tout excès ou manque d’oxygène. Cela est valable, dans une large mesure, lors de travaux effectués en espaces exigus : on entend par espaces exigus, les chaudières et récipients, l’intérieur des poids lourds, les cellules à double fond et autres choses semblables. Écarter tout liquide et/ou objets inflammables.
Purge de la bouteille Oxygène Avant de monter le détendeur sur la bouteille d’oxygène (ogive blanche), ouvrez et fermez rapidement la vanne de bouteille pour chasser les poussières qui auraient pu s’y déposer. (Ne pas purger la bouteille d’acétylène)
Assurez-vous que les vis de détente des détendeurs sont bien desserrées (tourner les volants dans le sens inverse des aiguilles d’une montre).
Visser l’écrou flottant du détendeur oxygène sur le robinet de la bouteille Oxygène (ogive blanche). Le filetage est à droite : visser dans le sens des aiguilles d’une montre. Compléter le serrage à l’aide d’une clé.
Visser l’écrou flottant du détendeur acétylène sur le robinet de la bouteille Acétylène (ogive havane). Le filetage est à gauche : visser dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
Au préalable
LIRE ATTENTIVEMENT LES CONSIGNES DE SÉCURITE PRÉSENTES SUR LES BOUTEILLES.
Vérifier que les robinets du chalumeau soient bien fermés.
Ouvrir à la main, lentement et sans à coup les robinets des bouteilles dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (1/4 de tour suffit), sans se placer en face des détendeurs (sur le côté par exemple).
Régler à l’aide de la vis de détente du détendeur oxygène (tourner dans le sens des aiguilles d’une montre) les pressions d’utilisation des gaz :
Oxygène : pour le soudage, la pression d’utilisation est de 0,8 à 1,5 bar.
Régler à l’aide de la vis de détente du détendeur Acétylène (tourner dans le sens des aiguilles d’une montre) les pressions d’utilisation des gaz :
Acétylène : pour le soudage, la pression d’utilisation est comprise entre 0,3 et 0,5 bar.
A noter : après ouverture des robinets du chalumeau, les pressions chuteront, les réajuster si nécessaire.
Avant d’allumer le chalumeau, vérifier l’étanchéité du matériel avec un produit détecteur de fuites. Tester les joints entre les détendeurs, les robinets des bouteilles, les raccords des tuyaux aux olives de raccordement des détendeurs et du chalumeau, ainsi que la soupape de sécurité placée à l’arrière des détendeurs.
Ouvrir le robinet d’oxygène (bleu) du chalumeau jusqu’à l’obtention d’un léger débit. Si le débit est trop fort, la flamme sera soufflée.
Tenir le chalumeau d’une main, à l’aide de l’autre main, ouvrir en grand le robinet d’acétylène (rouge) du chalumeau.
Allumer le chalumeau à l’aide d’un allume-gaz spécialement conçu.
NE JAMAIS UTILISER DE BRIQUET.
Pour le réglage de la flamme, le port des lunettes de soudeur jointes est obligatoire et vous permettra de voir la flamme sans éblouissement.
Flamme neutre :
Pour la plupart des applications : volumes équivalents d’oxygène et d’acétylène. Flamme détruisant les oxydes métalliques pouvant se former au cours du soudage.
Flamme oxydante :
Excès d’oxygène, dard raccourci. Cette flamme est plus chaude que la flamme normale et convient, par exemple, pour le soudage du laiton, de la fonte et le soudobrasage
des aciers galvanisés.
Flamme carburante :
excès d’acétylène, dard très lumineux. Flamme moins chaude que la flamme normale et convient, par exemple, pour le soudage de l’aluminium et de ses alliages.
Pour arrêter le chalumeau, il convient d’abord de fermer, dans l’ordre, le robinet d’acétylène puis le robinet d’oxygène du chalumeau.
Fermez les robinets oxygène puis acétylène des bouteilles.
Ouvrir de nouveau les robinets du chalumeau pour laisser échapper (de manière contrôlée) le gaz restant dans les tuyauteries et les appareils jusqu’à ce que les aiguilles des manomètres Haute et Basse Pression soient revenues à zéro.
Desserrez alors les vis de détente des détendeurs en tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
Démontez l’équipement de soudage et le ranger soigneusement à l’abri de la poussière.